mercredi 27 février 2013

A l’autre bout de la chaîne…



En cette deuxième moitié du mois de février 2013, à Nairobi, lors d’un sommet de l’UNEP, et dans le cadre de la campagne « Think.Eat.Save reduce your foodprint », les dignitaires présents ont pu apprécier un banquet préparé à base d’aliments qui sont normalement rejeté par les chaînes de vente en grande surfaces occidentales, et ce pour des raisons principalement esthétiques.


                                                                                          
Lorsque l’on découvre les quantités de nourriture parfaitement consommable par l’espèce humaine, gaspillées comme elles le sont, écartées par nos critères occidentaux de vente aux consommateurs, sans raisons valable d’un point des vue de la sécurité alimentaire, on ne peut qu’être choqués.  D’autant plus lorsque, se référant aux statistiques de la FAO, on découvre que 870 million de personnes ont faim de par le monde.

Il est vrai que  l’intégralité de la nourriture rejetée par les critères des supermarchés occidentaux n’est pas purement et simplement jetée à la poubelle. Ainsi,  une partie de ces denrées sont revendues sur les marchés locaux. Cependant, des quantités très  importantes sont encore gaspillées.

De plus, en amont du gaspillage alimentaire proprement dit, il ne faut pas oublier le gaspillage de ressources diverses que nécessite la production de tous ces aliments finalement jetés à la poubelle. Hé oui ! Il a bien fallu faire pousser tous ces légumes, à grand renfort d’engrais, de pesticides, et donc aussi d’eau et de pétrole, ainsi que d’érosion des sols et de perte de biodiversité. Il s’agit donc bien d’un gaspillage alimentaire, mais également d’un gaspillage de ressources naturelles que nous savons limitées !

Et n’oublions pas qu’en aval de ce gaspillage organisé au niveau de la production des fruits et légumes, ce qui sera finalement accepté pour la mise en vente dans nos supermarchés occidentaux devra encore être emballé, voire transformé, et enfin  transporté jusque chez nous. A nouveau, à grand renfort d’énergies fossiles.

Hélas ! Le gaspillage ne s’arrête pas là.  En effet, après la production, après la sélection, après les éventuelles transformations et le transport, une quantité importante de nourriture est gaspillée par les consommateurs, surtout ceux des pays occidentaux. Ainsi, selon la FAO,  entre 95 et 115 kg de nourriture par personne et par an seraient gaspillés  en Europe et en Amérique du Nord.  

Hé oui, à l’autre bout de la chaîne production-consommation, nous gaspillons aussi !

Pour lutter contre cela, à la Picoferme, comme précisé dans l’article « Un bon petit repas », nous avons un accord avec une grande surface tout près de chez nous. Deux à trois fois par semaine, nous récupérons leurs invendus du jour en fruits et légumes pour nos chèvres, et un peu de viande pour les chats et le chien.

Voici une photo de la « récolte » de ce mardi 26 février 2013…



Évidemment, ce qui n’est plus consommable par l’espèce humaine ne doit pas être consommé par nos semblables. Mais n’est-il pas préférable d’en faire profiter nos animaux, plutôt que de simplement jeter tout cela à la poubelle ?

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