jeudi 25 avril 2013

Nos amis les pollinisateurs


Les pollinisateurs, qu’il s’agisse des abeilles, d’autres insectes, et même de certains animaux tels des chauves-souris, sont indispensables à la production de notre nourriture, et aux écosystèmes terrestres.

En effet, si près de 80% des plantes à fleurs dépendent des pollinisateurs pour leur reproduction, ceux-ci interviennent dans la production végétale du monde entier pour 35%, et accroissent la production de 87 cultures servant à notre alimentation, ainsi que celle des plantes médicinales[1].



Les services offerts par les pollinisateurs sont tellement importants que sans eux, le rendement des plantes cultivées, pourrait diminuer de 90%[2].

De plus, la contribution « économique » des pollinisateurs à notre agriculture, au niveau mondial, a été estimée à plus de 200 milliards de $ par an[3]. Et en cas de disparition des pollinisateurs, cette contribution devrait être réévaluée à la hausse[4].



Malheureusement, depuis quelques années, un déclin des populations alarmant des abeilles fut constaté. Tout le monde, ou presque, connait maintenant le fameux « «Colony Collapse Disorder», le syndrome d’effondrement des colonies, ou CDD.

Plusieurs causes à ce phénomènes ont cependant été identifiées, qu’elles agissent indépendamment les unes des autres, ou en se combinant. Ainsi, l’agriculture intensive, l’utilisation des pesticides, la malnutrition des abeilles, des agents pathogènes, d’espèces parasites, et les changements environnementaux contribuent à ce désastre[5].





L’agriculture intensive détruits les habits naturels, et diminue la diversité des cultures, ce qui a un impact négatif sur les populations de pollinisateurs[6].

La malnutrition, les agents pathogènes et les parasites affaiblissent les pollinisateurs.

Concernant les risques liés à l’utilisation des pesticides, même si des études complémentaires seraient les bienvenues, de nombreux facteurs de risques pour les pollinisateurs ont déjà été identifiés.
Ceux-ci peuvent être répartis en 5 grands groupes[7] :
  • Facteurs liées aux modes de culture (végétaux, floraisons, taille des parcelles, …)
  • Facteurs liés à la biologie des pollinisateurs (poids, récolte et consommation du pollen et du nectar, localisation du nid, …)
  • Facteurs liés à l’utilisation et à l’application des pesticides
  • Facteurs liés aux propriétés des pesticides
  • Facteurs liés à la dynamique des populations des pollinisateurs (socialisation, âge de reproduction, croissance de la population, …)

Quant aux changements environnementaux, il peut s’agir de modification ou destructions des habitats, mais également de modifications des précipitations ou des températures. Ces changements pourraient avoir un impact négatif sur les pollinisateurs[8].



Heureusement, certains gestes simples peuvent aider à la préservation des pollinisateurs.

Les personnes, professionnels ou non, utilisant des pesticides, peuvent, par exemple[9] :
  • Favoriser la présence de prédateurs naturels, et n’utiliser les pesticides qu’en dernier recours, 
  • Choisir précisément le produit en fonction du problème rencontré,
  • Éviter les heures de butinage, ainsi que les périodes de présence marquée des pollinisateurs.


Évidemment, le mieux reste encore de ne pas utiliser de pesticides.

Il est également possible de favoriser la présence des pollinisateurs, tant grâce aux plantations fleurie, aux habitats leur offrant un accueil favorable, et même grâce aux hôtels à insectes.

A la Pico Ferme, nous faisons notre possible pour accueillir ces précieux auxiliaires dans le jardin. Nous n’utilisons pas de pesticides, nous essayons de leur offrir un maximum de possibilité de butinage, grâce aux fleurs diverses, nous leur offrons aussi le « gîte » en plus du « couvert », …

Et nous avons le plaisir de profiter de leur présence pour nous assurer des récoltes abondantes.



Sur les fleurs des groseilliers
 
Dans un des nombreux trous destinés à les accueillir

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