dimanche 25 décembre 2016

Des poules, oui mais...


Les œufs des poules que l’on possède semblent toujours meilleurs que ceux du commerce, même les œufs biologiques.

Avoir des poules peut donc s’avérer très attrayant. Ce d’autant plus qu’elles réduiront la quantité de déchets organiques dans les sacs poubelles puisqu’elles se régaleront de la plupart de ces déchets.

Seulement voilà, même si cela semble fou de déranger les gens pour un petit poulailler tel que ceux vendu dans le commerce, certaines personnes risque de porter plainte contre votre poulailler car il s’agit d’une installation fixe, et qui plus est d’un abri pour animaux. Ce qui en Wallonie est régit par le CWATUP

Rassurez-vous, normalement personne ne viendra vous ennuyer pour un petit abri pour deux ou trois poules. Mais, par expérience, nous savons que, parfois, des personnes mal intentionnées à votre égard peuvent chercher le moindre détail pour vous ennuyer.

Que faut-il faire, alors ?

Si vous le permettez, nous allons nous référer à ce fameux CWATUP, soit le Code Wallon De l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme et  du Patrimoine

Celui-ci, en son article 84 stipule que :
«§ 1er. Nul ne peut, sans un permis d’urbanisme préalable écrit et exprès du collège des bourgmestre et échevins :
1° construire, ou utiliser un terrain pour le placement d’une ou plusieurs installations fixes ; par          « construire ou placer des installations fixes », on entend le fait d’ériger un bâtiment ou un ouvrage, ou de placer une installation, même en matériaux non durables, qui est incorporé au sol, ancré à celui-ci ou dont l’appui assure la stabilité, destiné à rester en place alors même qu’il peut être démonté ou déplacé,  
(…) »

Heureusement, dans ce même article 84 du CWATUP, mais au paragraphe 2, est précisé que :
« . Les dispositions du présent Code sont applicables aux actes et travaux non énumérés au paragraphe 1er lorsqu’un règlement d’urbanisme impose un permis pour leur exécution et pour autant qu’ils ne figurent pas sur la liste visée à l’alinéa 2.
 (Le Gouvernement arrête la liste des actes et travaux qui, en raison de leur minime importance :
 1° ne requièrent pas de permis d’urbanisme ;
2° ne requièrent pas le concours d’un architecte ;
3° ne requièrent pas l’avis préalable du fonctionnaire délégué ;
4° ne requièrent pas de permis d’urbanisme et requièrent une déclaration urbanistique préalable adressée par envoi au collège des bourgmestre  et échevins et dont le Gouvernement arrête les modalités et le contenu – Décret-programme du 3 février 2005, art. 66, al.2) .
(…)

Bien nous voilà donc à nous demander si nous n’aurions pas, chose paraissant totalement absurde, besoin d’un permis pour notre petit poulailler.

Heureusement, sous certaines conditions, cela ne requière qu’une déclaration urbanistique préalable.

Pour cela, nous devons nous référer à l’article 263, §1, 2°, c :
« § 1er. Pour autant qu'ils n'impliquent aucune dérogation à des dispositions légales, décrétales ou réglementaires et qu'ils ne nécessitent pas d'actes et travaux préparatoires soumis au permis d'urbanisme, ne requièrent pas de permis d'urbanisme et requièrent une déclaration urbanistique préalable les actes et travaux qui suivent :
(…)
2° Dans les cours et jardins, les actes et travaux qui suivent
(…)
c : les abris pour un ou des animaux, pour autant :
 - par propriété, que la superficie maximale soit de 15,00 m² et de 25,00 m² pour les colombiers ;
- qu'ils soient érigés à 3,00 m au moins des limites mitoyennes ;
- qu'ils soient érigés à 20,00 m au moins de toute habitation voisine ;
- que la hauteur ne dépasse pas 2,50 m à la corniche et 3,50 m au faîte, calculée par rapport au niveau naturel du sol ;
- que le matériau de parement des élévations soit le bois ou le grillage ou soient similaires aux matériaux du bâtiment principal existant ; »

On constatera donc que notre petit poulailler doit être à 20 mètre au moins de toute habitation voisine, et qu’il doit être à 3 mètre, au moins, des limites mitoyennes (les autres conditions ne semblant pas pertinentes pour un petit abri, pour quelques poules, acheté dans le commerce).

Vous pensez bien que lorsqu’on vit en ville, avec un petit jardin faisant 4 mètre de largeur, il est difficile de placer un poulailler à 3 mètres de toutes les limites mitoyennes.

Heureusement, notre jardin est assez grand que pour que le poulailler soit à plus de 20 mètres de toutes les habitations voisines.

Restait à résoudre le problème de l’implantation à au moins 3 mètres de toutes les limites mitoyennes.


Nous avons opté pour une solution à la fois simple et pratique.
Simple, car nous avons mis notre poulailler sur roues. Du coup, il ne s’agit plus d’une installation fixe ; pratique, car ces roues, et donc la possibilité pour moi de déplacer ce poulailler comme bon me semble, me permettent de nettoyer l’enclos, bouger le poulailler, nettoyer en dessous de ce poulailler, et le remettre en place. Il ne s’agit donc pas d’une installation fixe

Autre avantage, nous pouvons aussi le déplacer selon les saisons, afin de le mettre plus à l’ombre en été, et plus au soleil en hivers. Cela nous permet d’augmenter  un peu le confort de nos poules. 

Et enfin, pour ce confort des poules, nous avons pris un poulailler plus grand que nécessaire. En effet, nous avons 5 poules, et notre poulailler pourrait en accueillir 8 à 10.


Reste à savoir à quoi on s’engage en ayant des poules. Il ne suffit pas de les laisser dans leur enclos de plusieurs mètres carrés (plus ou moins 25 mètres carrés pour nos 5 poules) sans rien faire.

En effet, vous devrez nettoyer votre poulailler chaque jour, nourrir vos poules, au grain certes, mais aussi avec des friandises (déchets de fruits et légumes), changer leur eau, et pourquoi pas, leur faire des câlins.
Mais rassurez-vous, cela ne vous prendra que quelques minutes par jour, et, en contrepartie, vous vous régalerez des œufs que vous récupérerez.


Mais ne sont-elles pas bien, nos poulettes ?







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